Art Tribal Africain

Ex-collection art tribal africain française.
Sculpture africaine associée à l'oiseau primordial faisant partie des cinq animaux de la cosmogonie Senoufo, première étape de la création Sénoufo ,et plus précisément le calao. Évoqué pour des critères morphologiques et comportementaux, il décore de façon emblématique, dans sa version miniature, de nombreux objets d'art africain senoufo. Son long bec, "interprété comme la figuration de l'organe sexuel mâle" pérennisant la vie de la collectivité, revient se poser sur l'abdomen de l'animal. Rehaussée de chevrons et de lignes parallèles, la patine mate est veloutée. Fissures de dessication, manques sur la base.
Liée à la société du Poro qui initiait les jeunes garçons dès l'âge de sept ans en une succession de trois cycles d'une durée de sept ans ,cette sculpture du Setien était déposée dans l'enclos sacré, où , malgré son poids, portée sur la tête lors d'une procession. Les grands initiés considèrent son ventre bombé comme la gestation spirituelle des nouveaux venus au sein du Poro.


P.S. Ce calao nous a été indiqué étant Sénoufo par son propriétaire, mais notre conviction va plutôt vers les Baga. Très proches, et chacun, Senoufo et Baga, ayant produit des calao de ce type

L' art tribal africain du culte du Byeri s'illustre par diverses sculptures anthropomorphes faisant office de "gardiens" et incarnant l'ancêtre. Cette figure africaine sculptée, destinée à être introduite dans un panier-reliquaire par le pédoncule, dispose d'une machoîre prognathe dans laquelle se dessine une moue. L'amplitude du bassin et des cuisses contraste avec le reste de la morphologie. Les doigts en éventail sont joints devant le torse. Prolongées dans la nuque d'un catogan, de volumineuses coques complètent les parures métalliques. Patine huilée noire, semi-mate.
Les boites recélant les reliques d'illustres ancêtres étaient gardées par le plus vieil homme du village, l'"esa". Surmontées d'une statue ou d'une tête qui agissait comme gardien des boîtes "byeri", elles étaient censées détourner les influences maléfiques. Elles étaient également utilisées durant les cérémonies d'initiation des jeunes gens liés à la société "So", au cours desquelles, séparées de leurs boîtes, elles étaient brandies. Des prévèlements pouvaient être effectués sur le bois dans un but thérapeutique. Les peuples connus sous le nom de Fang, ou "Pahouins", qualifiés de guerriers conquérants, ont envahi par bonds successifs, de villages en villages, toute la vaste région entre la Sanaga au Cameroun et l'Ogooué au Gabon, entre le XVIIIe et le début du XXe siècle.
(Louis Perrois)

Ex-collection française d' art tribal africain d'un galeriste parisien d'illustre ascendance dont l'identité sera communiquée à l'acquéreur.
Sculpture statuette africaine Lobi dans une posture rectiligne, des paupières horizontales, en relief et baissées, et des lèvres serrées exprimant un état d'intense recueillement. Il s'agirait d'une statuette à usage divinatoire, souvent utilisées en paire masculin/féminin. Patine d'usage lustrée, fissure de dessication.
Chez les Lobi du Burkina faso, ces esprits transmettent aux devins les lois que les adeptes doivent suivre pour recevoir leur protection.
Les sculptures en bois ou en cuivre nommées Bateba (de toute taille, figuratives ou abstraites), adoptent différentes attitudes qui symbolisent le pouvoir ou le talent particulier que l’esprit utilise pour protéger ses propriétaires. Ces figurines sont placées sur les tombeaux, dans un coin sombre de la maison des propriétaires, en compagnie d’autres sculptures incarnant différents esprits.
Source : "Sculptures des Trois Volta" Massa et Lauret.